Comité consultatif de l’ICPS

Comité consultatif de l’ICPS

Les membres de notre comité consultatif participent à des initiatives de prescription sociale ou font partie de communautés qui sont confrontées à des disparités en matière de santé. Leurs points de vue et leur expertise nous aident à ancrer notre travail dans les principes du leadership communautaire, de l’équité et de la collaboration.

Herb Paquette profile photo

Herb Paquette


« Nous devons éviter à tout prix les hospitalisations, qui sont très dispendieuses. La prescription sociale est une solution intéressante. Elle donne au réseau de la santé plus de souplesse pour aider les gens à régler toutes sortes de problèmes.


Que ce soit au fil de ses 30 ans de carrière dans le secteur financier, dans le cadre de ses activités de création littéraire ou lors de sa difficile expérience de rétablissement à la suite d’un grave accident vasculaire cérébral en 2007, ce qui définit le parcours de Herb, c’est son inébranlable soif d’apprendre. Tout au long de sa vie, il n’a cessé de chercher à apprendre et à se donner toutes les chances de s’épanouir, malgré les défis inattendus auxquels il a été confronté, notamment, lorsqu’il a dû réapprendre à marcher après son AVC. À la suite de sa maladie, incapable de reprendre son ancienne carrière, Herb a utilisé ses connaissances, son expérience et ses compétences pour aider les organismes sociaux qui l’ont soutenu pendant son parcours de rétablissement.


L’isolement social que Herb a vécu pendant la pandémie de COVID-19 a stimulé son intérêt pour la prescription sociale et sa volonté de s’impliquer auprès de l’ICPS. Il souhaite que la prescription sociale se concrétise dans les réseaux de la santé au Canada. Herb estime que pour y arriver, nous devons absolument mettre en place une


infrastructure de soutien et, par exemple, intégrer le sujet au programme d’études des facultés de médecine et réaliser une analyse de rentabilité pour obtenir du financement à long terme.

Myrna Norman profile photo

Myrna Norman


« Si la prescription sociale était pleinement intégrée, cela entraînerait un profond changement dans la société… Elle n’apporte rien de négatif, que du positif. »


Pendant 35 ans, Myrna a mené une brillante carrière dans le secteur des coopératives d’habitation et en tant que propriétaire exploitante d’une entreprise d’inspection de maisons. Lorsqu’elle a reçu un diagnostic de démence en 2008, elle s’est repliée sur elle-même, peinant à trouver un but à sa vie. Près de deux ans plus tard, elle a réalisé que l’isolement social nuisait à son bien-être et qu’elle était responsable de certains choix, qui influent grandement sur son quotidien. Elle a découvert que la clé pour améliorer sa qualité de vie était de faire appel aux services communautaires offerts aux personnes souffrant de démence et de renforcer ses liens sociaux.


Myrna a lancé Purple Angels, un programme qui met l’accent sur la nécessité des mesures de ressources communautaires pour bien vivre avec la démence. Le programme favorise les interactions sociales et le plaisir en organisant des activités comme des jeux de parachute et des rassemblements dans le temps des fêtes. Myrna croit en la prescription sociale parce que celle-ci aide les gens à satisfaire à leurs besoins fondamentaux et leur fait découvrir des programmes, comme Purple Angels, qui leur permettent d’explorer leur potentiel et de trouver le bonheur malgré l’adversité. Elle est motivée à collaborer avec l’ICPS pour sensibiliser la population à la prescription sociale au Canada et faire en sorte que toutes les collectivités reconnaissent sa valeur.

Dawn-Lee Ricard profile photo

Dawn-Lee Ricard


« La prescription sociale crée un espace permettant différentes façons d’être et de savoir. Son intérêt réside dans la création de cet espace inclusif. En période de crise, ce sentiment d’appartenance nous aide à guérir. »


La façon dont Dawn-Lee perçoit le bien-être est façonnée par divers facteurs : ses origines — elle compte des colonisateurs et des Autochtones parmi ses ancêtres; son parcours universitaire et ses recherches auprès de communautés autochtones; ses


expériences de vie à l’étranger; et, enfin, ses problèmes de santé complexes. Les difficultés rencontrées dans un système fondé sur une vision étroite de ce qu’il faut faire pour être en bonne santé lui ont appris que le bien-être ne se résume pas à un diagnostic et à un traitement médical. Elle croit que les relations, aussi, sont thérapeutiques.


Dawn-Lee est actuellement associée de recherche à l’Université York. À ce titre, elle collabore avec la Croix-Rouge canadienne pour étudier la façon dont les communautés autochtones peuvent se mobiliser pour assurer le bien-être de leur collectivité. Même si Dawn-Lee n’a pas grandi au sein de sa communauté autochtone, elle a choisi de s’impliquer auprès de l’ICPS pour alimenter les conversations sur l’inclusion des voix autochtones dans le mouvement canadien sur la prescription sociale. Elle espère que ces échanges nous permettront de nous éloigner d’un modèle de soins piloté à l’externe, selon lequel le médecin est le chef de notre équipe soignante, pour que nous puissions exercer un contrôle interne sur notre bien-être. Ainsi, les personnes pourront décider du chemin qu’elles veulent emprunter vers la santé, tout en bénéficiant d’un soutien guidé conforme à leurs valeurs.

Olga Poroshina profile photo

Olga Poroshina


« J’aime savoir que mes voisins sont en sécurité et en santé et qu’ils sont bien les uns avec les autres. Nous devons trouver une façon de former une communauté, malgré nos différences. Créer un endroit où les gens aiment vivre. »


Quand Olga a immigré au Canada en 1995, elle a immédiatement cherché à s’intégrer à sa communauté. Ses activités bénévoles au sein de la collectivité et sa profession d’aide-enseignante auprès d’élèves ayant des besoins particuliers lui ont donné l’occasion d’apprendre et de s’inspirer pour aider les autres à réaliser leur potentiel. Olga vit maintenant dans un appartement destiné aux personnes aînées et agit naturellement comme guide communautaire en recommandant des activités et des services aux membres de son entourage.


Pendant la pandémie, Olga a participé à la création de System-Butterfly. Ce système, qui prévoit la création de groupes de voisines et voisins responsables de prendre des nouvelles les uns des autres, assure aussi la coordination de communications avec les services médicaux et sociaux. Olga invite aussi son voisinage à participer à des activités peu coûteuses et accessibles qui favorisent un vieillissement en santé, comme des activités artistiques et physiques amusantes qui célèbrent la créativité et rassemblent les gens. La prescription sociale est importante pour Olga, parce qu’elle sait que les


liens sociaux peuvent changer des vies. Elle croit aussi que cette approche peut répondre à divers besoins communautaires et offre à chacun et à chacune l’occasion de réaliser son potentiel.

Ron LaCombe profile photo

Ron LaCombe


« Les accidents vasculaires cérébraux laissent des séquelles à vie. Savoir qu’il est possible d’améliorer sa qualité de vie en travaillant à son rétablissement donne de l’espoir aux gens. Lorsque les principes de la prescription sociale sont bien appliqués, cette approche peut être parmi les meilleures choses qui soient arrivées à quelqu’un. »


Ron était au travail lorsqu’il a été victime d’un AVC il y a 11 ans. Lorsqu’il repense à cette période, Ron se souvient de moments charnières qui ont eu des répercussions positives sur son bien-être, dont le soutien qu’il a reçu sans tarder et les renseignements qui lui ont été communiqués sur son rétablissement et la prévention des AVC. Son médecin lui a expliqué que rester actif et maintenir sa vie sociale constitueraient des éléments importants de son rétablissement. Il l’a orienté vers un programme communautaire gratuit qui a eu de grands bienfaits sur sa santé mentale et son bien-être. Suivant les conseils de son médecin, Ron s’est engagé auprès de l’organisme March of Dimes. Cet engagement lui a ensuite permis de participer à un comité consultatif sur les AVC, à des programmes de récupération et à des recherches sur les AVC, en plus de le mener à entrer en contact avec l’ICPS.


Actuellement, Ron pilote à la bibliothèque de sa municipalité un programme hebdomadaire destiné aux personnes ayant été victimes d’un AVC et à leurs proches. Il leur offre des renseignements sur le rétablissement et le soutien communautaire. Les liens sociaux qu’il forme le motivent à continuer son travail. Ron croit fermement que la prescription sociale peut mettre les gens en contact avec des services et des ressources de soutien abordables et accessibles qui les aident à maximiser leur potentiel de rétablissement. Il pense que pour faire progresser la prescription sociale, le spectre de rétablissement doit être financé dans son entièreté, afin que tous les programmes et les services importants soient accessibles aux patientes et patients et au personnel soignant.

Sudi Barre profile photo

Sudi Barre


« La prescription sociale est un engagement actif. »


Le travail que Sudi a accompli à titre de travailleuse sociale lui a permis d’acquérir une expérience concrète d’orientation des nouveaux arrivants et des nouvelles arrivantes vers les services communautaires et les ressources de soutien psychosocial. Elle a pu constater que cela aide ces personnes à guérir leurs traumatismes et à s’adapter à la vie au Canada. En tant que patiente dans le réseau de la santé, elle a remarqué que les médecins ne s’attardent pas vraiment aux besoins sociaux de leurs patients et que souvent, ils ne savent pas comment y répondre. Ces expériences professionnelles et personnelles l’ont motivée à devenir conseillère pour l’ICPS.


La prescription sociale est importante pour Sudi, car elle sait que la santé se décline en plusieurs nuances; lorsqu’un aspect de notre vie n’est pas pris en charge, cela se répercute sur notre bien-être. Selon elle, les gens ne savent pas toujours que certaines activités, comme le bénévolat ou le jardinage communautaire, peuvent améliorer leur santé. Sudi estime que la prescription sociale est un mécanisme qui peut permettre aux individus de prendre leur santé en main en leur présentant d’autres voies vers le bien-être. Elle croit que le moment est idéal pour faire progresser la prescription sociale au Canada en l’intégrant au système de santé, car cette méthode peut combler le manque à gagner entre les médecins de famille et les services communautaires en apportant un soutien supplémentaire à un moment où les systèmes de santé sont véritablement débordés.


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